Zéro, histoire d’un nul

Création 2013
Genre : spectacle scientifico-burlesque tout
Durée du spectacle : 1h
Public : tout public à partir de 6 ans (8 ans en scolaire)
Jauge : 200

Tout le monde croit que c’est simple et évident le zéro, mais c’est pas vrai! D’ailleurs ma sœur jumelle, c’est l’infini !

Momo est un écolier comme il y en a dans toutes les classes : celui du fond de la classe, qui rêve et collectionne les zéros comme d’autres collectionnent les billes. Devenu adulte, il nous raconte le jour où il a été parachuté malgré lui avec Violaine la première de la classe au « concours inter-régional de mathématiques gymniques ». Mais ce jour-là rien ne va se passer comme prévu, car arrive le zéro, le vrai, qui va l’aider en lui racontant son histoire : ses origines, sa naissance, son combat contre l’obscurantisme, une véritable vie d’aventurier menée tambour battant !


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Le dossier artistique du spectacle (PDF)

Renseignements généraux (PDF)

Le dossier pédagogique (PDF)

La fiche technique (PDF)


Soutiens à la création : Région Alsace, Département du Bas-Rhin, Ville de Strasbourg
Résidences : Les Migrateurs – associés pour les arts du cirque, Compagnie Dare d’Art
Zéro, histoire d’un nul » a été lauréat de l’appel à projet 2012 du Vaisseau, Conseil Général du Bas-Rhin


Note d’intention

Le zéro est rond comme le soleil, comme la terre, comme l’univers ou du moins la représentation que l’on s’en fait.
Quand on veut dessiner un tout, on dessine un rond, on ferme les lignes, plus rien ne sort, tout reste dedans.
L’univers est infini ? Qu’importe ! Dessinons-le rond et fermé !
Le zéro est rond, comme un nez de clown, comme une piste de cirque, comme une balle de jonglage et comme une marionnette si l’on en a envie !
À sa naissance, le zéro remplace le vide, il est l’absent, il est « rien » dans la numération de position. En effet, comment distinguer les nombres 27 et 207 si le zéro n’existe pas ? Il est intéressant de noter que dans ce cas le fait que le rien ne soit représenté par rien pose un problème, c’est précisément l’existence de ce rien qui doit être signifiée. Autant dire que d’emblée, la question est vaste…
Le zéro c’est le nul, il est rien et le nul vaut moins que rien.
Dans le langage courant, le langage non scientifique s’entend, on se sert du zéro pour désigner quelque chose ou quelqu’un de manière négative. Au mieux (de son point de vue), il fait peur, il est la pire menace agitée par les professeurs, la pire angoisse des écoliers et des étudiants.
Il est la bête noire des algorithmes de calculs, il peut tout faire tomber au propre comme au figuré.
L’Europe occidentale l’a accueilli comme une invention diabolique : pourquoi faudrait-il donc nommer et donc créer ce qui n’existe pas ? Nous prenons-nous pour Dieu ?
Moins on a affaire à lui, mieux on se porte.

Enfin grâce aux mathématiques le zéro devient héros,
Dans le lieu de l’abstraction pure, il est le centre,
De ce monde sans limite, là où l’imagination est la reine, il est le roi,
Il est l’origine, le début qui engendre l’infini,
Il est.

Au-delà de l’intérêt scientifique fondamental qu’il représente, le zéro est le meilleur représentant du caractère absolument universel des mathématiques. Les mathématiques sont une langue parlée dans le monde entier, leur naissance nous raconte un formidable pan de l’histoire des hommes. Le zéro en particulier pour naître et grandir, s’est nourri des cultures de tous les pays qu’il a traversés et de l’intelligence de tous les hommes qu’il a croisés pour parvenir jusqu’à nous. Il nous raconte en particulier à nous, Européens, que notre continent n’a pas toujours été, loin s’en faut, en tête des progrès pour l’homme. Chaque civilisation a eu et aura ses siècles de lumière !
Notre spectacle s’attachera à développer entre autres cet aspect universaliste du zéro, qui nous enseigne encore une fois que nous venons tous du même endroit.
Et si le zéro pouvait nous faire un peu nous sentir citoyen du monde ?